Des propos choquants mais qui ont modifié à tout jamais ma perception de la vie
Je me rappellerai toujours ce jour où un ami avec qui je mangeais m'a dit cette phrase alors que je l’interpellais sur le fait qu’il ne terminait pas un excellent repas que nous avions eu : “ Ce sont les pauvres qui terminent leur assiette !”. Devant ma surprise et mon hésitation entre l’indignement et le rire, mon ami m’expliquait que c’était une phrase mais surtout une valeur que son père lui avait transmise dans son enfance.
Lui était issu d’une famille de gens plutôt érudits : un père directeur de la bibliothèque dans une université, deux frères médecin et juriste alors que lui était un artiste en voie de le devenir. Pas forcément des gens riches mais en tous cas sans le souci financier des fins de mois et où le niveau des connaissances et de la culture était probablement plus important que les aspects financiers.
Des milieux sociaux opposés mais pas si différents
Il me plaît souvent à penser de ce que me disait mon père lorsque nous étions à table et que je peinais à terminer mon assiette, non pas parce que j’étais repu mais plutôt parce que certains des aliments ne me plaisaient pas : “On n'est pas assez riche pour se permettre de laisser de la nourriture dans son assiette !”. Pour mon père, la valeur de la nourriture était directement liée à la dureté du labeur pour se nourrir.
En fait, j’ai plus tard compris mais surtout tiré une grande leçon de ces deux points de vue sur le travail et l’argent finalement pas si opposés que cela.
Gagner et sa vie Vs gagner de l’argent
Bien sûr la réussite, le bonheur, l’amour dépendent beaucoup du sens que chacun leur donne. C’est une question d’interprétation et de valeurs personnelles. Pour ma part, malgré mes origines modestes, je n’ai jamais considéré l’argent comme une fin en soi mais plutôt comme une quête qui ne se termine jamais. J’ai rarement pris du plaisir à dépenser de l’argent mais j’ai toujours éprouvé une grande satisfaction à offrir aux autres ce que l’argent procurait.
Comme j’ai eu la chance d’accéder aux Hautes écoles malgré mes origines modestes, j’ai par la suite gagné confortablement ma vie en occupant des postes de cadre supérieur ou des postes de direction dans des entreprises d’envergure nationale ou multinationale. C’était une autre époque dans laquelle l’élévation dans le statut social était une marque de réussite et engendrait l’admiration de sa famille et de son entourage.
Je n’ai malheureusement pas tout de suite appréhendé la différence entre “gagner sa vie” et “gagner de l’argent”. En fait, pour gagner ma vie, je faisais gagner de l’argent aux autres. Ceux qui gagnent leur vie sont les pauvres et ceux qui gagnent de l’argent les riches. Bref, j’ai toujours été le salarié de quelqu’un.
Le salariat : la forme moderne de l’esclavage
J’ai assez rapidement été pris dans cette spirale de la croyance que pour gagner plus, il fallait travailler plus. A cause des valeurs familiales inculquées par mon père sur l’importance du travail, je ne me suis pas rendu compte du piège dans lequel je m’enfermais peu à peu.
Dans mon travail, j’avais de plus en plus de la peine à trouver une corrélation entre le plaisir et le travail. A chaque palier de ma carrière professionnelle, je me disais que cette fois j’avais atteint le niveau qui me permettrait d’avoir une situation confortable et une vie plus tranquille. Mais en fait, chaque nouveau poste s’accompagnait de grands efforts à fournir, de nouveaux projets à mener, de nouveaux outils à intégrer dans l’entreprise, des restructurations à mener. Bref de nouveaux défis qui ressemblaient à chaque fois à un éternel recommencement.
En fait la différence avec l’esclavage des temps passés, c’est qu’on vous donne en échange de l’argent qui est censé compensé votre privation de liberté. Certains me diront que j’exagère un peu. Mais pour moi, je l’ai ressenti comme cela. Ne pas être libre de ses mouvements et rester dans les mêmes murs durant 8 à 10 heures par jour et être à la merci de celui qui vous paie ne s’assimilent pas pour moi à de la liberté.
Le Trading : la prise de conscience d'une nouvelle liberté
C’est à 50 ans et grâce au trading que j’ai eu la révélation que je n’étais pas fait pour le travail. Ne comprenez pas par-là que je suis paresseux mais comprenez plutôt que je ne désirais plus travailler davantage pour gagner plus. Je voulais simplement commencer à gagner de l’argent et non plus gagner ma vie.
C’est le trading qui m’a permis d’assurer ce changement de vie radicale que j’allais connaître. Avec le trading, il n’y pas de limite de gain. Avec le même effort vous pouvez gagner 2x, 10x ou 100x plus. L’énergie, les efforts que vous concéderez ne sont plus corrélés avec l’énergie que vous fournirez.
Après des débuts chaotiques, j’ai de plus en plus intégré les principes des traders rentables : stratégies, régularité, persévérance et un money management rigoureux. J’ai trouvé dans le trading la réponse à toutes mes aspirations de liberté : indépendance, liberté financière et géographique et surtout le moyen de gagner de l’argent sans devoir gagner ma vie.
Jeune adulte, un jour j’ai entendu dans un café cette citation que je peux aujourd'hui relier à ma nouvelle philosophie de vie :
“Si tu veux gagner ta vie, enfile un bleu de travail. Mais si tu veux gagner de l’argent alors enlève ton bleu de travail !”
Avec le trading, on gagne de l’argent (on en perd aussi bien sûr) mais on ne consacre plus les plus belles années de sa vie à travailler pour quelqu’un d’autre. On s’affranchit de toutes contraintes et gagner de l’argent n’a plus de limite.